Grève dans l’enseignement supérieur et universitaire en Rdc

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Aucun Service minimum pour les étudiants à l’UPn

Dans plusieurs universités et instituts supérieurs de l’Etat en Rdc, des professeurs, chefs des travaux et assistants observent un mouvement de grève depuis le 05 janvier 2022, date prévue pour la rentrée académique.

En effet, ceux-ci réclament l’augmentation de leurs salaires mensuels jugés indécents.

Toutefois, si les professeurs ne réclament que l’augmentation du salaire, les chefs des travaux et assistants, eux, vont au-delà en exigeant aussi la réduction des écarts salarials compris entre eux et les premiers cités.

Il est sans doute que cette situation vient de nouveau perturbé le calendrier académique qui, pourtant, connait déjà un retard des suites de la pandémie de Covid-19.

Cette fois-ci, près d’un mois déjà, aucun compromis pris entre les grévistes et l’Etat congolais malgré des négociations entamées depuis peu entre les deux parties.

À l’Université Pédagogique nationale, les scientifiques passent à une vitesse de croisière. Aucun service minimun ne sera offert aux étudiants, telle est la résolution prise ce samedi 29 janviers au cours de l’Assemblée générale extraordinaire.

Les chefs des travaux et assistants de ladite université, décident de durcir leur mouvement de grève afin d’obtenir gain de cause de la part de leur employeur, l’Etat congolais.

Joseph Lukadi, président de l’association des cadres scientifiques (ACS) de l’Upn, a affirmé à l’issue de cette assemblée qu’aucun service minimun ne sera rendu comme ce fut le cas lors de la première phase de la grève .

En effet, les personnels scientifiques de l’Upn martèlent sur la réduction des écarts dans la paie entre eux et les professeurs, le recensement des nouvelles unités ainsi que la correction de grade.

Ils notent, par la même occasion, l’indifférence de l’Etat à entreprendre des actions allant dans le sens d’obtenir l’assouplissement ou carrément la levée de ce mouvement de grève.

« Il est ressorti , après débat et considération que jusqu’ici, le gouvernement n’a rien entrepris qui soit digne d’obtenir soit l’assouplissement ou la suspension de la grève (…) Cette fois-ci, la grève est sèche. Sans service minimum », s’est indigné Joseph Lukadi.

Il convient de rappeler qu’un cahier des charges, reprenant toutes ces revendications, a été présenté aux membres du gouvernement qui ont promis une rencontre avec leurs représentants. « Nous exigerons le concret, la résolution définitive et durable de nos revendications », a insisté le président de l’ACS/Upn.

Notons que le mouvement de grève est général. À l’instar de Kinshasa, d’autres provinces organisent aussi des manifestations pour faire entendre leurs revendications à qui de droit. Les chefs des travaux et assistants réclament 75% et 50% respectivement pour les premiers et les seconds du salaire touché par les professeurs.

Affaire à suivre.

Enock Nseka

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