wewa dictent leur loi

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Amos Mbokoso avoue son impuissance

Le ministre provincial de la ville-province de Kinshasa en charge des Transports, Budget et Plan, Amos Mbokoso, devrait normalement démissionner de son poste. Et se consacrer peut-être au service de Dieu dans lequel il met sa confiance pour gérer les affaires temporelles. « Face à l’incivisme fiscal et au non-respect du code le route qui caractérisent les motocyclistes de Kinshasa, je ne sais que faire, malgré les campagnes de sensibilisation organisées à cet effet. Je me remets à Dieu dans l’espoir qu’ils pourront prendre conscience de leur situation ». Tel est son aveu d’impuissance fait en réponse à une question lui posée par un confrère de la radio Top Congo, le 21 janvier 2022. Puisqu’avec tout l’appareil étatique derrière lui (la Police provinciale de circulation routière, la DGRK- direction générale des recettes de Kinshasa- et tous les autres services auxiliaires) , il ne sait pas contraindre les « wewa » à respecter le code de la route, à s’acquitter de leurs obligations fiscales et surtout à se faire identifier, que Mbokosoà se débarrasser de son tablier de ministre et à s’occuper des travaux à sa portée. Par exemple, planter des bananes ou vendre du maïs à un des nombreux «libongo » de la capitale congolaise.

Sinon, Kinshasa risque de connaître encore et toujours des cas d’accidents meurtriers causés par ces inciviques de la route que sont les « wewa ». Déjà, pour le seul début de l’année 2022 ( du 5 au 17), on a déploré dix-sept accidents mortels causés par des motos. La confirmation de ces accidents a été faite par le président de l’Association des motocyclistes kinois, qui ajoute que Kinshasa compte  à ce jour environ 500.000 motos dont seulement moins de 50.000 sont identifiées.

Les wewa » ne sont quand même pas un Etat dans l’Etat. Ce sont des citoyens dont la source des revenus réside dans le transport à travers leurs engins. Et à ce titre, ils doivent obéir aux obligations provinciales d’identification et d’acquittement de leurs devoirs civiques. Au même titre que tous les autres transporteurs en commun. Amos Mbokoso, comment tes prédécesseurs se sont-ils pris pour identifier les taxis et les obliger à repeindre leurs véhicules en jaune ? Hé bien, vous devriez vous inspirer de leur méthodologie plutôt que de vous avouer impuissant à faire respecter ce qui relève de vos prérogatives.

Le gouverneur Gentiny Ngobila devrait prendre acte de cette renonciation de son ministre provincial  Mbokoso et éventuellement le remplacer par quelqu’un de plus coriace.

Kalume Ben Atar

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