Multiples détournements à la Présidence de la République

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Pourquoi ce silence de l’IGF ?

« Qui ne dit mot consent «, renseigne un adage populaire. Ce dicton a sa raison d’être, au regard des scandales financiers devenus légions au sein de la présidence de la  république, où des conseillers du chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi, sont cités dans des dossiers sur la gestion calamiteuse des fonds décaissés par le Trésor public.

Il y a quelques jours, le Conseiller principal du  chef de l’État en matière économique, Marcellin Bilomba était accusé par l’honorable Alphonse Ngoyi Ksanji, aujourd’hui député national, d’avoir surfacturé la construction d’une école au Kasai.

Alors que le concerné avait tout nié en bloc, en proférant des injures à son accusateur, le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund, tout en demandant des excuses à Ngoyi Kasanji qui n’a fait que son travail de contrôleur de l’action de l’exécutif, avait demandé à la justice congolaise, d’ouvrir une enquête sur ces dénonciations, mais le dossier semble ne pas évoluer.

Les scandales se multiplient

Si hier le président de la république, Félix-Antoine Tshisekedi avait promis la prison aux détourneurs en dotant par la même occasion l’Inspection générale des finances (IGF) de tous les moyens nécessaires jusqu’à  faire parler d’elle à l’extérieur, aujourd’hui, force est de constater que les efforts du chef semblent être torpillés par ses propres collaborateurs.

En effet, le Directeur de cabinet Guylain Nyembo, vient de tomber dans un scandale d’un marché de gré à gré qu’il avait attribué au mois de septembre 2021, à la société As Group Sarlu.

A en croire la décision d’attribution provisoire signée par M. Guylain Nyembo et publiée sur le site de l’autorité de régulation des marchés publics (ARMP), ce marché relatif à la fourniture des véhicules en faveur du personnel de la présidence de la république, coûtera 16.672.500 dollars américains.

L’attribution de ce marché a été effectuée après analyse des factures proforma fournies par la société As Group Sarlu, le 23 juillet 2021, a précisé le Dircab Guylain Nyembo dans sa note d’attribution provisoire, après avis de la DGCMP (Direction générale du contrôle des marchés publics).

La Loi des finances violée

Mais selon la Loi relative aux finances publiques, aucune dépense d’investissement ne peut être engagée après le 30 octobre. Dans le cas dis évoqué, le délai a été largement dépassé et qu’en plus, le projet n’est pas repris dans la Loi des finances 2021. En outre, la Loi relative aux Marchés publics détermine le champ d’application des marchés de gré à gré. « Ce type de commande public est effectué uniquement lorsque les besoins ne peuvent être satisfaits que par une prestation nécessitant l’emploi d’un brevet d’invention, d’une licence ou des droits exclusifs détenus par un seul entrepreneur, un seul fournisseur ou un seul prestataire.

Ou encore dans le cas d’extrême urgence motivée par des circonstances imprévisibles, de force majeure…», renseigne l’article 42 de la Loi des finances. Or, dans le cas précis, le Directeur de cabinet Gylain Nyembo ne s’est focalisé que sur les factures proforma, pour attribuer ce marché. Pourtant, l’achat des véhicules n’est pas une urgence et  le marché devait être soumis à la concurrence.

Ces genres des spectacles ne cessent d’étonner le congolais, qui avaient pourtant saluer l’événement de Félix Tshisekedi au pouvoir, surtout avec le premier essai juridique du procès Kamerhe.

Aujourd’hui, force est de constater que, malgré les dénonciations de détournement de plusieurs millions de dollars, il s’observe un silence radio, même du côté du fameux gendarme financier, l’IGF, qui brille par une sourde oreille, lorsqu’il s’agit d’un scandale qui accable les collaborateurs du chef de l’État. Même constat au niveau de la justice, où aucune action judiciaire n’a jamais été ouverte à l’endroit des collaborateurs du chef de l’État, qui sont censés briller par l’exemple.

Comme pour conclure que, « après Joseph Kabila, est égale à après Joseph Kabila «, surtout que ce dernier n’a pas su trouvé 15 bons collaborateurs durant tout son règne de 18 ans.

La base de l’UDPS veut se venger

Au regard de la multiplication des scandales financiers au plus haut sommet de l’État, la base du parti présidentiel, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), a promis une descente punitive au Palais de la nation, pour « corriger « tous les détourneurs cités, même si le jour de cette descente n’a pas encore été fixée.                                 V.T

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