Le récemment nommé chancelier Alexander Schallenberg a annoncé la tenue d’un confinement réservé aux personnes non vaccinées dès ce lundi. L’évolution négative du contexte sanitaire, ainsi qu’un taux de vaccination de 65 % qualifié de “scandaleusement faible” a contraint les autorités à appliquer cette mesure inédite. Il est en effet inférieur de deux points à la couverture vaccinale moyenne de 67 % en Europe et bien plus bas que la couverture française (75 %) ou encore espagnole (79 %).
Buts fixés de cette disposition : stimuler les plus réticents à la vaccination et freiner la propagation de la COVID-19 d’environ 30 %. En effet, les données actuelles, avec un taux d’incidence pour 100 000 habitants qui s’élève à 850 et plus de 13 000 nouveaux cas ce samedi 13 novembre sont inquiétantes. Par ailleurs, dans certains Etats comme celui de la Haute-Autriche et de Salzbourg, ce même taux d’incidence se chiffre à 1300 : il est plus qu’urgent de réagir.
Concrètement, les non-vaccinés de plus de 12 ans ne pourront quitter leur domicile que pour des motifs impérieux : aller au travail, à l’école, faire leurs courses ou encore pour se rendre chez un médecin. Des contrôles inopinés seront menés par les forces de l’ordre et toute violation pourrait être punie par une amende maximale de 1450 €. Dans un premier temps, cette mesure sera appliquée pendant dix jours et l’évolution du contexte arrivé à ce terme occasionnera la poursuite ou l’interruption du confinement.
Sans surprise, les voix dissonantes du parti libre d’Autriche (FPÖ) sont fortement opposées à ces nouvelles restrictions sanitaires. Le chef du parti Herbert Kickl a annoncé une manifestation à Vienne samedi prochain pour protester contre le pouvoir en place et pour dénoncer ce “système d’apartheid sanitaire”. Nous suivrons l’évolution de la circulation du virus.
Alliance Itela