Une décision applaudie par les professionnels de santé
La décision du ministre à fermer les facultés de médecine dans les universités dites non viables continue à nourrir les tensions. Motif de satisfaction pour les uns et de mécontentement pour les autres, cette résolution tombe comme un coup de tonnerre.
Cette mesure a été prise sur bases d’un bon nombre de critères sont voici quelques-uns : Avoir un doyen qui soit un médecin enseignant, avoir des laboratoires de pratique, de biochimie, de physiologie, d’anatomie, avoir au minimum trois professeurs permanents au premier cycle et deux professeurs au deuxième cycle, avoir une bibliothèque… Beaucoup d’universités étant hors normes, sont donc victimes de cette décision. Ainsi, leur fermeture est considérée comme une mesure salvatrice, d’après le docteur Augustin Kuma samba qui exprime sa satisfaction.
« C’est encourageant cette décision : L’enseignement en médecine ne se dispense pas par n’importe qui ! Entre nous soit dit combien nous avons comme professeurs en médecine dans chaque université ? En plus combien de centres universitaires pour ne pas dire cliniques universitaires pouvant servir de formation ou d’encadrement des médecins ? Je crois qu’on doit s’organiser commençant par avoir un bon nombre de professeurs en médecine, avoir des centres ou cliniques universitaires ou centres universitaires avec des laboratoires dignes et aussi des infrastructures universitaires viables comme celles laissées par les belges (LOVANIUM, UNILU et UNIKIS). Laissons de côté nos sentiments, soyons patriotes et sérieux. Certes, les médecins nous en voulons mais à quel prix et de quelle qualité ? » S’interroge-t-il.
« Si l’on doit considérer que cette décision présente quelques irrégularités, néanmoins elle vient sécuriser le secteur de la médecine », déclare le docteur Arnaud Katania. Selon le généraliste, Certains université dite viable ne répondent pas aux critères. Ainsi, il fallait à tout prix mettre de l’ordre car la médecine est une faculté noble, on gère les vies humaines, il tenir compte des normes pour son fonctionnement.
« Nous constatons également plusieurs failles dans les universités privées. Pour la majorité, c’est l’argent qui prime. Aucun privé n’a construit un hôpital pour ses apprenants. Ces universités n’ont que des bâtiments, rien de plus » insiste-t-il.
Revalorisation du secteur de santé
« Cette décision est louable et cela permettra à ce que notre profession soit de nouveau valorisée » lance le docteur Dadine Bamba.
C’est vrai que la décision à surpris ,mais les concernés étaient déjà au courant car les autorités de ses universités étaient en atelier avec le banc gouvernemental et l’ordre des médecins, donc dire que c’est précipité à mon humble avis c’est un peu exagéré, rajoute-t-elle. « Actuellement avec ses universités boutiques qui visent plus le côté lucratif qu’intellectuel, le niveau de formation ne fait que décroître, et je pèse mes mots étant donné que l’institution hospitalière où je travaille reçoit ses étudiants qui viennent des 4 coins de la république, et je vous assure que leur prestation laisse à désirer » a-t-elle déploré.
Prise de conscience pour certaines universités
La décision du ministre vient en effet inciter nos universités à prendre conscience des conditions médiocres dans lesquels sont dispensés les enseignements et à les améliorer. Pour cette étudiante en G3 à l’université Simon Kimbangu qui a requis l’anonymat, certaines universités doivent être fermée définitivement.
« La décision du ministre par rapport à mon université, je suis tout à fait d’accord, elle doit rester fermer en faculté de médecine car les dirigeants ne sont pas encore en mesure de diriger cette faculté. Concernant les arrangements que doivent faire mon université, je pense qu’ils doivent d’abord commencer par instaurer de l’ordre dans cette université parce que rien ne marche là bas, tout est désordonné entre autres : le payement des frais, la dispense des leçons ( on est assis dans des mauvaises conditions et on manque des ventilateurs et climatiseurs), la cours universitaire, les toilettes ne sont pas bien soignées l’eau utilisée est celle du puit, les pratiques sont limitées et mal faites suite au manque des plusieurs matériaux dont ils ne veulent pas mettre en disposition des étudiants, on a pas un labo approprié et bien équipé etc. » Dénonce-t-elle.
Mais pour le cas des autres universités en particulier le bel campus qui vient de poser sa première pierre pour l’ouverture d’une nouvelle clinique, comme l’avait exigé le ministre, je pense bien qu’il doit revoir sa décision et rouvrir cette université parce que j’en reçois des bons témoignages venant de mes amis. Bref, La médecine est une science qui demande d’être dispensée dans le calme et isolée des autres facultés, exhorte-t-elle.
Margarita-Rosa Ngoy