Après le RAM, maintenant la CENI

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Denis Kadima : l’homme qui divise la classe politique en RDC

Aucune surprise samedi dernier dans l’hémicycle du Palais du peuple où les sociétaires de l’Union sacrée ont réédité l’exploit avec le sauvetage du ministre des PT-NTIC, Augustin Kibassa Maliba menacé par une motion de défiance dans l’affaire RAM. Pour mettre le comble à leurs exploits, les députés ont adopté le rapport de la Commission Mbata qualifiée de monocolore tant ni le FCC ni Lamuka aile Fayulu ne se reconnaissent dans cette production.

Le vin est tiré. Il faut le boire jusqu’à la lie.  C’est le sort funeste réservé aux revendications des églises catholique et protestante, membres de la plateforme Confessions religieuses qui avait la lourde charge de désigner le successeur de Corneille Nangaa à la tête de la Ceni. Leur incapacité à accorder les violons avec le groupe dit des « Six » conduit par l’évêque Dodo Kamba a non seulement laissé couler de longues semaines sans apporter une solution à une crise créée de toutes pièces, mais encore n’a pas permis au Chef de l’Etat d’intervenir en sa qualité de garant de la bonne marche des institutions du pays.

SECOND COMA

Depuis, la classe politique était plongée dans un second coma après l’épisode Ronsard jusqu’à la plénière de ce week-end venue délivrer le Congo d’un suspense qui a vu les corps diplomatiques sortir de leurs réserves pour tenter une médiation avec les protagonistes congolais. Une preuve que les acteurs politiques n’ont pas tiré les leçons du passé et demeurent incapables de regarder l’avenir dans la même direction. Dans ces conditions, il est difficile d’entrevoir un progrès rapide du pays qui s’enlise davantage dans la pauvreté aggravée par l’insécurité sur des pans entiers du territoire national dans les provinces de l’Est du pays.

On le savait, faute d’un consensus, l’Assemblée nationale dominée par la majorité Union sacrée n’hésiterait pas à recourir à un coup de force. Mais, cette option ne fait qu’enfoncer la scène nationale dans une nouvelle crise, maintenant que le Front commun pour le Congo a formalisé son opposition par rapport au pouvoir en place en initiant des motions pour défenestrer des ministres proches de l’Union sacrée.

BATTRE LE PAVE

Désormais, tous les regards sont tournés du côté de la coalition FCC et des résistants de Lamuka réputés pour leurs marches sur les rues de la capitale. Samedi dernier, ils ont repassé l’exercice de battre le pavé non plus à la Tshangu où ils avaient organisé un meeting le samedi 09 octobre, mais à partir du rond-point Ngaba en passant par Super Lemba avant de longer le Boulevard Lumumba.

De telles manifestations vont s’amplifier plus l’on s’approche des échéances électorales pour faire pression sur le pouvoir et réduire sensiblement sa marge de manœuvre. C’est la stratégie de prédilection de l’Udps qui mettait de son côté les médias, les ambassades, les populations prêtes à marcher. Bref, mettre toutes les batteries en marche pour mettre en mal le pouvoir.

TRESOR AMASSE

Sur le terrain, si le FCC avec tout son trésor amassé durant ses dix-huit ans de pouvoir se joint à Lamuka, l’on peut s’attendre à une période pré-électorale mouvementée avec des marches ponctuées de répressions. A défaut d’un nouveau dialogue, les leaders de Lamuka ne rêvent qu’à des manifestations en série pour faire entendre leur voix. Obtiendront-ils gain de cause ?                               V.T

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