Attaque meurtrière à Idohu (Irumu) La milice ADF endeuille de nouveau le village Idohu

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Le village d’Idohu, niché dans le groupement Bandavilemba, chefferie de Walese Vonkutu, territoire d’Irumu, dans la province de l’Ituri, a une fois de plus été le théâtre d’une attaque sanglante. Dans la nuit du mardi 9 au mercredi 10 décembre 2025, aux alentours de 20 heures, des hommes lourdement armés, identifiés comme appartenant au groupe rebelle des Forces démocratiques alliées (ADF), ont pris d’assaut cette paisible localité.

Les habitants, qui commençaient tout juste à reprendre une vie normale après des mois de tension, ont été réveillés par des tirs nourris et des cris de panique. Selon les premiers témoignages recueillis sur place, les assaillants ont ciblé sans distinction des civils désarmés. Le bilan provisoire fait état de quatre personnes tuées, dont un nourrisson d’environ trois mois, et de plusieurs habitations détruites.

Christophe Munyanderu, militant des droits humains au sein de la CRDH-Irumu, a rapporté que trois hommes, qui revenaient de leurs champs au moment de l’attaque, ont été brutalement capturés puis exécutés à la machette. Leurs corps ont été exposés au centre du village, sous le choc et l’impuissance de la population, en attente d’une sépulture digne.

Cette attaque survient dans un contexte de reprise timide des activités dans la région. La réouverture récente de la Route Nationale n°4, notamment sur l’axe stratégique Luna-Komanda, après plus de trois ans de fermeture due à l’insécurité, avait ravivé l’espoir d’un retour à la stabilité pour les communautés locales. Malheureusement, cet espoir est aujourd’hui sévèrement mis à mal par la résurgence des violences.

Face à cette énième tragédie, les habitants d’Idohu lancent un cri de détresse aux autorités provinciales et nationales. Ils réclament le déploiement urgent de patrouilles dans les zones reculées et difficilement accessibles, notamment à travers les brousses, où les rebelles trouvent refuge. Ils demandent également un renforcement de la sécurité sur la RN4 et dans les villages environnants afin de prévenir d’autres massacres.

La population exhorte les autorités à passer de la parole aux actes pour éviter que le territoire d’Irumu ne sombre davantage dans la terreur.

José Mutumbula

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