Contrôles routiers… Campagne « Tosa ba Tosa yo » Kinshasa : les conducteurs des transports en commun pris en sandwich

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Depuis le mercredi 19 novembre dernier, le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, Daniel Bumba Lubaki, a lancé la campagne « Tosa ba Tosa yo » – qui signifie : « Respecte-toi, afin d’être respecté ».

Accompagné du ministre provincial des Transports – initiateur de cette action – l’autorité urbaine a donné le coup d’envoi de cette campagne dont l’objectif est de faire respecter la réglementation routière, notamment en luttant contre la hausse anarchique des prix des courses, les demi-terrains et le stationnement désordonné.

Pour assurer le bon déroulement de ces opérations, le ministère provincial des Transports a mobilisé près de 500 inspecteurs routiers, formés préalablement dans ce cadre.

CONTRÔLES ROUTIERS

La campagne « Tosa ba Tosa yo » se déroule parallèlement aux opérations de contrôle des documents routiers, notamment le permis de conduire, le certificat de contrôle technique et d’autres pièces obligatoires.

Cependant, depuis mardi, plusieurs conducteurs non en règle ont déserté les routes. Conséquence : une pénurie de véhicules de transport en commun s’est fait sentir dans plusieurs artères de la capitale.

EFFET CONTRAIRE SUR LE TERRAIN

Ces opérations dans le secteur des transports à Kinshasa, à l’approche des festivités de fin d’année, ont malheureusement provoqué un effet contraire sur le terrain.

« Il y a une carence remarquable de bus sur le boulevard Lumumba. Le trajet Abattoir (Masina) – Bongolo (Kalamu), qui coûtait entre 1 000 et 1 500 FC, est désormais à 2 000 FC », a rapporté une cliente mécontente. Selon d’autres témoignages, ce même trajet peut coûter jusqu’à 4 000 FC au retour.

DES CONDUCTEURS EXASPÉRÉS

De leur côté, les conducteurs se disent irrités par ces contrôles qu’ils qualifient de « tracasseries ». Ils dénoncent des abus de la part de certains agents de la circulation, qui, selon eux, exigent des documents non requis.

« Prenez garde ! Au-delà du permis de conduire et du contrôle technique, ces agents réclament la carte de baptême, le diplôme d’État, l’acte de mariage, une attestation de célibat, un permis de construire, un acte de naissance… Et pour les moins chanceux, ils iront jusqu’à exiger une attestation de décès, à défaut de quoi vous devez payer 860 dollars », a ironisé un conducteur, dénonçant le comportement de certains agents.

Ces chauffeurs appellent les autorités compétentes à sanctionner les agents indélicats et à revoir certaines mesures, afin de ne pas compliquer davantage la circulation en cette période festive.

 

E.N

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