Pneumonie en RDC : 4.500.0000 d’enfants de moins de 5ans sont touchés chaque année

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En République démocratique du Congo, la pneumonie touche chaque année environ 6 millions 500 mille personnes dont 4 millions 500 mille enfants âgés de moins de 5ans. Ces chiffres ont été révélés par le programme national de lutte contre les infections respiratoires aiguës (PNIRA), à l’occasion de la 17e journée mondiale de la pneumonie célébrée le 12 novembre de chaque année. Son directeur, Dr Jean-Fidèle Ilunga, accordant une interview au journal Vraie Thématique, a fait savoir que le taux de mortalité infantile liée à cette maladie reste préoccupant. « En 2023, cette maladie a tué à peu près 40.000 enfants de moins de 5ans. Des chiffres importants qui placent donc la RDC en 3e position parmi les pays du monde dans lesquels les enfants de cette fourchette d’âge meurent de la Pneumonie, après le Nigeria et l’Inde » a-t-il souligné.
La cause principale de cette hausse de décès liée à la pneumonie : le déficit logistique des hôpitaux dû à la faible production de bouteilles d’oxygène à travers le pays. « Ce nombre accru de décès est lié aussi au fait que le pays ne disposait pas d’une production convenable ou suffisante d’oxygène. Les hôpitaux n’étant assez approvisionnés, se trouvaient incapables d’offrir une meilleure prise en charge aux patients en détresse respiratoire », a révélé le Dr Ilunga.

En outre, le numéro un du programme national de PNIRA reconnaît les efforts entrepris à ce jour par le gouvernement pour promouvoir une production assez abondante de l’oxygène au niveau local. « Avec les efforts entrepris par le gouvernement congolais et ses partenaires, pour mettre en place des usines de production d’oxygène médical dans la plupart d’hôpitaux du pays, nous pensons que, d’ici l’année prochaine, nous atteindrons un niveau convenable de disponibilité de l’oxygène et cela contribuera significativement à la réduction de la mortalité liée à la détresse respiratoire due à la pneumonie », assure-t-il.
APPEL A LA SENSIBILISATION
A l’occasion de cette 17e journée mondiale, le PNIRA sensibilise la communauté à la maladie de la pneumonie et ses risques, et appelle les décideurs à faciliter un meilleur accès à l’oxygène. « Cette année, le thème choisi s’intitule : ensemble, luttons contre la mortalité liée à la pneumonie par un accès meilleur à l’oxygène médical dans nos hôpitaux. De ce fait, nous demandons donc au gouvernement ainsi qu’à ses partenaires techniques et financier de continuer à rendre l’oxygène disponible jusqu’au dernier kilomètre de la RDC », a lancé le Dr Jean-Fidele.

Il a poursuivi son message en invitant les communautés à apprendre à lire les signes de la pneumonie. « Ce qui les pousseront à se rendre régulièrement auprès des centres de santé, afin de mesurer leur teneur en oxygène », a-t-il conseillé. « Nous invitons tous ceux qui présentent les difficultés respiratoires à se rendre dans les structures sanitaires pour bénéficier des soins de qualité » , a ajouté le directeur du PNIRA.

SYMPTOMES ET TRAITEMENT DE LA PNEUMONIE
Retenez que la pneumonie est une maladie infectieuse qui touche les poumons et rend la respiration difficile, a d’abord expliqué le docteur llunga, qui a ensuite révélé les signes caractérisant cette maladie : « Le malade atteint de la pneumonie présente plusieurs signes dont la toux, une respiration rapide, la difficulté respiratoire généralement avec un tirage sous costal et une douleur thoracique ».

Selon le pneumologue, plusieurs facteurs contribuent à la survenue de cette maladie, notamment ceux environnementaux comme la fumée de la cigarette, des bois ou des braises, le froid (consommer des boissons froides ou rester longtemps dans une pièce où le froid domine) ; la poussière.

S’agissant de traitement, Dr Ilunga a fait savoir qu’il existe un protocole thérapeutique bien connu des professionnels de la santé. « Il existe des mesures de prise en charge qui sont en place. Sachant que la pneumonie est une maladie causée par les microbes, donc ce sont les antibiotiques qui sont recommandées, afin de tuer ces microbes et sauver le patient. Cependant, quand la maladie devient grave et que le patient éprouve des difficultés pour bien respirer, on le place sous oxygène médical » a-t-il conclu.
Margarita-Rosa Ngoy

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