Une unité de dialyse péritonéale pédiatrique pour la prise en charge des enfants atteints de pathologies rénales a été inaugurée ce mercredi au Centre hospitalier universitaire Renaissance (CHUR, ex-Mama Yemo), à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
« Nous ouvrons ce deuxième centre de dialyse pédiatrique dans la ville, ce qui marque une étape importante dans l’amélioration de la prise en charge des enfants souffrant de maladies rénales. Le fait d’avoir une unité de dialyse au cœur de la ville renforce non seulement le plateau technique de notre hôpital tertiaire, mais facilite aussi l’accès des patients aux soins », a déclaré le Dr Florine Mumaka, initiatrice de cette unité au CHUR.
Elle a rappelé que la première unité de dialyse péritonéale pédiatrique a été mise en place en 2018 aux Cliniques universitaires de Kinshasa, où plus de 400 enfants ont déjà été pris en charge depuis son lancement.
Le paludisme, principale cause d’atteintes rénales chez les enfants, selon le Dr Ekulu Pépé
De son côté, le Dr Ekulu Pépé, chef de service de néphrologie pédiatrique aux Cliniques universitaires de Kinshasa, a identifié le paludisme comme première cause des atteintes rénales chez les enfants en RDC.
« Chez nous, les principales causes sont les infections. En tête, vient le paludisme, suivi des infections généralisées issues des infections urinaires, ORL ou d’autres types d’infections. Ensuite, il y a des causes plus complexes », a-t-il expliqué.
Le spécialiste a aussi souligné plusieurs défis majeurs : le manque de personnel qualifié, l’insuffisance de ressources pour la prise en charge adaptée aux enfants, et le coût des soins, souvent difficilement supportable pour les familles au vu de leur niveau socio-économique. Il a aussi relevé le manque d’unités spécialisées en dialyse pédiatrique dans le pays.
« Nous allons mener un plaidoyer pour que les soins rénaux soient intégrés dans le paquet des soins de la couverture santé universelle », a-t-il déclaré.
La nouvelle unité de dialyse péritonéale pédiatrique du Centre hospitalier universitaire Renaissance (CHUR) est la deuxième du pays, après celle des Cliniques universitaires. L’équipe du CHUR a été formée pendant six mois pour assurer une prise en charge efficace.
Enfin, le Dr Ekulu a exprimé son espoir de voir la loi sur le prélèvement d’organes être bientôt adoptée au Parlement, condition essentielle pour le développement de la transplantation rénale en RDC.
Micha Kisalasala


