De nombreux internautes continuent de manifester leur soutien à l’adjudante Sarah Ebabi, poursuivie par la justice militaire pour violation des consignes, à la suite de la publication de ses images en tenue militaire sur les réseaux sociaux.
En effet, des photos et vidéos de la sous-officière, habillée en uniforme et s’enlaçant avec son époux, ont été diffusées sur Internet, ce qui a conduit l’auditorat militaire à la traduire devant le tribunal.
Jugée en flagrance par le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe, Sarah Ebabi a expliqué que ces images, prises dans un cadre privé en prélude à son mariage civil, ont été publiées sans son autorisation par le photographe. « Ce n’est pas moi qui ai publié ces images. L’infraction est individuelle », s’est-elle défendue.
Appelé comme témoin, le photographe a confirmé avoir diffusé les images sans le consentement du couple. Ce témoignage a renforcé la position de la défense, qui a plaidé pour l’acquittement de sa cliente.
DIX ANS DE PRISON REQUIS
L’auditeur militaire, considérant qu’il y a flagrance et violation des consignes militaires, a requis dix ans de réclusion criminelle contre la prévenue.
UN RÉQUISITOIRE QUI FAIT REAGIR
Ce réquisitoire a suscité de vives réactions. Bien que personne ne conteste le respect du règlement militaire, de nombreux citoyens appellent la justice à faire preuve de clémence. Pour eux, ces images valorisent l’image des femmes militaires et contribuent à casser les stéréotypes. Elles montrent, estiment-ils, qu’une femme militaire peut aussi avoir une vie familiale épanouie.
AFFAIRE RENVOYÉE
Après le réquisitoire du ministère public et la plaidoirie de la défense, le tribunal a pris l’affaire en délibéré. Le verdict est attendu lors de la prochaine audience.
L’acquittement de l’adjudante Ebabi est vivement espéré par de nombreux Congolais.
E.N


