Le Cercle d’étude pour la protection de l’enfant et la famille, en sigle
CEPEF, a organisé ce lundi 6 octobre 2025 à la grande salle du REEJER un atelier d’échange d’expériences sur la communication dans l’accompagnement psychosocial des enfants en situation de rue.
Animé par le Président du CEPEF, Zagor MUKOKO – SANDA, avec la participation effective des acteurs sociaux des services publics et de la société civile, le thème a été subdivisé en trois sous-thèmes à savoir.
En effet, la communication dans le conflit a été première sous thème abordé.
Il faut noter que la plupart des enfants qui sont dans la rue sont en conflit avec leur entourage immédiat, soit ils sont victimes des violences physiques ou psychologiques de toute nature allant des brimades aux violences sexuelles, aux accusations de sorcellerie par la prétendue révélation prophétique d’un pasteur ou encore aux problèmes de santé mentale. La communication efficace est un élément primordial dans la résolution des conflits. La qualité de la communication détermine la mesure dans laquelle les parties en conflits pourront obtenir des informations exactes, comprendre les besoins et les sentiments des uns et des autres pour décider des solutions des solutions acceptables pour tous. L’acteur social doit maitriser les techniques de communication pendant l’accompagnement du bénéficiaire ou pendant la médiation.
Dans ce même volet, un deuxième aspect a été aussi abordé ayant trait à l’Ecoute active. Les participants ont retenu qu’écouter activement implique des talents de communication verbale et non verbale. Quelqu’un qui sait écouter montre par le langage du corps et des questions intéressantes et encourageantes qu’il aimerait savoir ce que l’autre a à dire. Il faut souligner, a-t-on dit, qu’une bonne écoute exige avant tout une attitude de respect à l’égard de la personne qui parle et une disposition à la comprendre et à comprendre le message qu’elle transmet. Ecouter et entendre sont deux choses différentes. La plupart du temps, nous entendons ce que disent les autres mais nous ne les écoutons pas vraiment. L’écoute est très difficile car elle suppose qu’on comprenne et interprète les paroles de la personne qui s’exprime sans la juger. Elle livre en générales les informations sur cette personne, ses sentiments ou sa manière d’envisager différentes questions. Il est possible de parvenir à une compréhension plus poussée en étant attentif non seulement à ce que dit l’interlocuteur mais à son langage corporel. L’ensemble des comportements physiques, psychologiques et mentaux observés permet à celui qui écoute de paraphraser le message délivré. L’écoute est un processus d’apprentissage réciproque. Pour mieux comprendre celui qui parle, on peut lui poser des questions à condition que celles-ci ne soient pas formulées d’une manière menaçante. Enfin le troisième sous-thème s’est focalisé sur la communication non violente. En effet, la Communication non violente a pour objet d’amener les interlocuteurs à la prise de conscience de ce qu’ils vivent et ressentent à tout moment et de ce que l’autre ressent. Elle invite les interlocuteurs à prendre des responsabilités de ce qui est en eux. Par la clarté avec laquelle ils expriment leurs besoins afin d’éviter de projeter sur l’autre des préjugés. Les participants ont retenu que pour pratiquer une communication non-violente, il faut suivre quatre étapes à savoir :
L’Observation qui consiste à détecter ce qui dans les paroles ou les actes d’autrui, contribue ou non au bien-être, sans jugement de valeurs. Puis les sentiments exprimés par ce qu’on ressent en présence de ces faits. En troisième lieu, les besoins qui doivent être précisés à l’origine de ces sentiments pour finalement formuler des demandes concrètes : ce qu’on désire maintenant de la part de l’autre afin que la vie soit agréable.
La communication est un signe de vie, un début du processus de réconciliation entre les parties en conflit.
Zagor MUKOKO- SANDA