En plus des accidents qui se multiplient chaque semaine, la Route Nationale n°1, reliant la ville-province de Kinshasa à la province du Kongo-Central, est devenue le théâtre de scènes désolantes, en raison des embuscades tendues par des criminels surnommés « coupeurs de route ». Ces derniers, armés selon les témoignages, surprennent les véhicules et brutalisent les passagers en leur dérobant argent, téléphones et autres biens de valeur.
D’après les témoignages des victimes et de leurs proches, ce phénomène est devenu récurrent, notamment dans les territoires de Kasangulu, Kimpese et Songololo, dans la province du Kongo-Central.
« Ces coupeurs de route surgissent généralement la nuit, munis d’armes à feu », a précisé une source résidant à Matadi, habituée à emprunter cette route nationale.
« Une voisine a perdu son oncle qui voyageait de Kinshasa vers Matadi. Leur véhicule a été attaqué par ces coupeurs de route qui n’ont pas hésité à tirer à bout portant sur les passagers, faisant un mort, dont cet oncle », a raconté la même source, ajoutant que le phénomène s’observe aussi dans la ville de Matadi, sur la route menant vers le quartier Soyo.
Un autre cas devenu viral sur les réseaux sociaux a été rapporté par une femme, victime d’une attaque sur la route reliant Boma à Matadi. Elle a indiqué que leur véhicule, ainsi que plusieurs autres – dont des camions de brasserie – ont été attaqués de nuit par des assaillants. Ces derniers ont dépouillé tous les passagers de leurs biens, les laissant sans défense.
« Un passager qui a tenté d’intervenir a été criblé de balles aux jambes. Ils ont tout emporté. Ensuite, ils ont déshabillé toutes les femmes et nous ont laissées nues devant tout le monde. Je suis ici sans rien », a témoigné cette victime, appelant les autorités à agir de toute urgence pour assurer la sécurité des passagers.
Ce qui inquiète davantage dans cette situation, c’est l’absence d’agents de l’ordre. Plusieurs victimes affirment que ces criminels opèrent en toute tranquillité, sans aucune intervention sécuritaire. Une réaction urgente des autorités, tant nationales que provinciales, s’impose pour endiguer ce fléau.
Enock Nseka