La délégation congolaise, en séjour à Genève (Suisse), a durci le ton, afin d’alerter la communauté internationale sur le génocide en cours en République démocratique du Congo.
Dans ce cadre, le Fonds pour la réparation et l’indemnisation des victimes (Fonarev) a organisé une exposition consacrée au Genocost -terme désignant un génocide motivé par des intérêts économiques- dénonçant l’inaction préoccupante de la communauté internationale face à cette tragédie.
A cette activité, le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, et le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, ont pris part, afin de réaffirmer l’engagement du gouvernement congolais à poursuivre son combat pour que justice soit rendue aux victimes des crimes de guerre.
Interrogé sur la question, Patrick Muyaya a insisté sur la nécessité d’une reconnaissance internationale du génocide en RDC.
« C’est le paroxysme de l’horreur en matière de de crimes. Nous savons qu’il y a un génocide en République démocratique du Congo. Personne ne peut nous empêcher de le dire, surtout que nous avons déjà commencé un processus de rémunération » , a-t-il déclaré.
Le ministre de la Communication a affirmé que le gouvernement poursuivra son action sur plusieurs fronts, y compris le terrain judiciaire, pour obtenir justice. À cet effet, il a souligné le soutien continu du gouvernement au Fonarev dans son travail de plaidoyer, tant pour la reconnaissance officielle du génocide que pour la poursuite des auteurs.
Pour rappel, malgré la signature de l’Accord de paix de Washington, les autorités congolaises restent fermes dans leur volonté de faire prévaloir la justice pour les crimes perpétrés sur le sol congolais.
Enock Nseka