La base de données : un outil stratégique pour documenter le travail social en RDC

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Dans un contexte congolais encore marqué par des défis multiformes – instabilité sécuritaire, pauvreté chronique, catastrophes naturelles, épidémies récurrentes – la protection de l’enfant demeure un enjeu crucial. Les enfants, premières victimes de cette précarité, subissent de nombreuses violations de leurs droits : exploitation économique et sexuelle, mariages précoces, violences, discriminations ou encore marginalisation.

Malgré les efforts du gouvernement et de la société civile, la qualification limitée du personnel social constitue un frein majeur à une prise en charge adéquate des enfants vulnérables, notamment ceux en conflit avec la loi, en situation de rue, vivant avec un handicap ou privés de liberté.

 Le CEPEF : un modèle d’action fondée sur la donnée

 Le Cercle d’Étude pour la Protection de l’Enfant et de la Famille (CEPEF) s’inscrit dans une dynamique d’innovation sociale en mettant en place une veille stratégique basée sur une gestion axée sur les résultats.

« La veille stratégique nous offre une vision claire de la situation des enfants. Elle renforce notre capacité d’intervention et notre force de plaidoyer. »

Aux côtés du Père Hugo et de l’ensemble de l’équipe technique, le CEPEF poursuit son engagement pour une protection intégrale et efficace des droits de l’enfant en RDC, fondée sur l’analyse, les résultats et l’action concertée.

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« Chaque projet est suivi à travers un cadre de mesure du rendement, incluant des indicateurs de résultats immédiats, intermédiaires et ultimes », explique Mme BWANGA, experte en gestion des données.

Grâce à une base de données centralisée, alimentée mensuellement par les structures membres du réseau, le CEPEF est en mesure d’analyser l’évolution des problématiques et d’ajuster ses interventions. Les données ainsi collectées servent à la programmation, la recherche et le plaidoyer.

Des impacts concrets sur le terrain

Ce système de veille a permis d’observer, par exemple, une baisse du nombre de naissances dans la rue, passant de deux à une naissance par jour. Une évolution positive, attribuée aux actions de sensibilisation sur les méthodes de contraception menées en partenariat avec des structures locales.

Toutefois, le CEPEF reste vigilant face aux cas d’avortements clandestins également signalés, preuve que les défis persistent.

Un outil au service du plaidoyer

Pour Zagor Mukoko Sanda, Président du CEPEF, cette approche renforce la crédibilité de l’organisation auprès des partenaires et institutions publiques.

Mukoko

 

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