Le Chef de l’État, Félix-Antoine TshisekediTshilombo, a placé l’éducation parmi ses principales préoccupations lors de la 55ᵉ session du Conseil des ministres, qui s’est tenue le vendredi 22 août 2025 à la Cité de l’Union africaine. Il a insisté sur l’importance pour l’administration de faire un bilan de l’exécution des promesses faites aux enseignants, notamment sur la gratuité de l’enseignement public primaire, l’amélioration des conditions de travail et la disponibilité des infrastructures scolaires.
Le Président a donné des instructions à la Première ministre, Judith Suminwa, de rassembler sans tarder les ministres concernés pour établir un bilan détaillé. Ce rendez-vous doit permettre d’évaluer les progrès réalisés et de définir les mesures urgentes et correctrices nécessaires pour assurer une rentrée scolaire efficace et inclusive sur l’ensemble du territoire.
L’objectif est de formuler un plan d’action clair qui garantisse la crédibilité des stratégies éducatives et renforce la confiance avec les partenaires sociaux.
Depuis la réintroduction de la gratuité de l’éducation primaire en 2019, le gouvernement a lancé la construction d’environ 7.000 écoles dans le pays, dont 80 % sont déjà achevées. Toutefois, certains obstacles subsistent, en particulier le manque de salles de classe adéquatement équipées et la nécessité d’assainir le secteur de l’enseignement supérieur.
Le Président Tshisekedi a souligné le besoin de convertir les engagements en résultats tangibles afin de satisfaire les attentes des élèves, des parents et de l’ensemble de la communauté éducative congolaise. Cette évaluation a également pour but de préparer la pérennisation de la gratuité de l’enseignement primaire, d’améliorer les conditions de travail des enseignants, tout en envisageant progressivement l’extension de la gratuité au niveau secondaire et l’amélioration de la qualité des établissements d’enseignement supérieur.
Masisi et Rutshuru en attente de paiement
Les enseignants des zones de Masisi et Rutshuru (Nord-Kivu) sollicitent du Gouvernement le règlement de leurs arriérés de salaire, gérés par la Caritas, avant la rentrée scolaire prévue dans une semaine. Seule une partie des enseignants de Masisi a reçu son salaire pour les mois de mars et mai, ont exprimé les syndicats d’enseignants locaux le vendredi 22 août.
Pour la plupart des enseignants de Masisi et Rutshuru, rien n’a été versé depuis plus de six mois.
La situation est équivalente pour les frais de fonctionnement et la prime de gratuité, où seul le mois d’avril a été rémunéré depuis le début de l’année.
BanduBauma Exauce, de la Force syndicale des enseignants du Congo (FOSYNAT), a évoqué que dans ces conditions, les enseignants de Rutshuru et Masisi ne peuvent pas préparer la rentrée scolaire de leurs propres enfants.
J-P E


