Dans un mémorandum, le Collectif de victimes et survivants de l’Est de la République démocratique du Congo (CVS-Est RDC) a réclamé justice et réparation en faveur des victimes et survivants de la guerre entre le Mouvement Alliance Fleuve Congo/Mouvement de 23 Mars (AFC/M23) et la République démocratique du Congo (2015-2021).
Selon le document, c’est depuis le 7 novembre 2021 que la partie orientale de la RDC est redevenue un champ de bataille.
« Cette guerre, dont le bilan humain et social est catastrophique, a entraîné des violences graves : massacres, exécutions sommaires, viols, recrutement d’enfants soldats, pillages et disparitions forcées », peut-on lire dans ce mémorandum posté sur le compte X dudit collectif.
Le collectif a également évoqué le déplacement de plus d’un million de personnes vivant dans des conditions précaires, la fermeture de centaines d’écoles, privant plus de 500 000 enfants d’éducation, ainsi que la destruction d’infrastructures sanitaires. À cela s’ajoute la recrudescence du choléra, du paludisme, la mortalité infantile, l’insécurité alimentaire, le chômage massif et la perte de revenus.
« Le collectif de victimes et survivants, par ce mémorandum, poursuit des objectifs clairs, à savoir l’intégration de la question de justice et réparation des victimes dans les décisions finales des accords de paix, ainsi que le plaidoyer et le suivi pour la mise en œuvre effective des engagements pris », a indiqué la même source.
Au regard des violations des droits humains, des crimes contre l’humanité et des souffrances infligées aux populations du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, ce Collectif a demandé aux médiateurs, ainsi qu’aux parties belligérantes au conflit de tenir compte de la représentation officielle des victimes dans les discussions de paix et les accords finaux.
Ces victimes ont sollicité la création d’un fonds de réparation économique et d’un mécanisme judiciaire indépendant, la reconstruction des infrastructures publiques essentielles, le suivi et l’évaluation indépendants des engagements pris, ainsi qu’un engagement ferme pour la cessation définitive des hostilités.
« La paix véritable ne peut exister sans justice, sans mémoire et sans réparation. Ce peuple de l’Est de la République démocratique du Congo mérite bien plus que la fin des hostilités : il mérite la dignité restaurée et la réparation des abus », a conclu le mémorandum.
TS
La rédaction


