Quand votre tension artérielle s’élève à plus de 14/9mmHg , il y a de quoi s’inquiéter.
L’hypertension artérielle est une maladie non transmissible à la base de plusieurs décès prématurés dans le monde. Selon l’OMS, environ 1,13 milliards d’adultes sont touchés par la maladie. L’hypertension artérielle n’a pourtant pas de causes apparentes, cependant, plusieurs facteurs de risques contribuent à sa survenue, selon qu’ils peuvent être modifiables ou non modifiables.
Une maladie aux causes non définies
Selon le professeur Dr Nathan Buila, cardiologue aux Cliniques universitaires de Kinshasa, dans environ 90 à 95℅ des cas, l’étiologie de l’hypertension artérielle n’est pas connue et ce n’est que dans 5 à 10℅ des cas où la cause pourrait être connue. « Lorsque la cause n’est pas connue, on parle de l’hypertension artérielle primaire ; et lorsqu’elle est connue, nous l’appelons hypertension artérielle secondaire.
Dans le second cas, les maladies rénales, les maladies endocriniennes en l’occurrence un problème qui survient au niveau de la glande thyroïde sont les éléments déclencheurs » précise-t-il. Et d’ajouter : « Il y a par ailleurs des facteurs des risques de l’hypertension artérielle entre autres l’âge, le surpoids et l’obésité, le diabète du type 2, le tabac, l’alcool ».L’hypertension artérielle non contrôlée peut entraîner de nombreuses complications, principalement au niveau cérébral, des yeux, du cœur ainsi que des membres inférieurs, d’après le spécialiste. « Au niveau de la tête, elle touche le cerveau et engendre l’accident vasculaire cérébral (AVC) et le sujet hypertendu peut faire une paralysie.
On constate également des répercussions sur les yeux, ainsi, l’HTA entraine une rétinopathie hypertensive. Sur le cœur, l’hypertension artérielle peut donner lieu à une cardiopathie hypertensive, un infarctus du myocarde et lorsque nous descendons vers les membres inférieurs, on a une artériopathie des membres inférieurs.» énumère-t-il.
Une maladie à faibles chances de guérison
L’hypertension artérielle étant une maladie chronique, les chances de guérison sont réduites lorsqu’elle est déjà annoncée. À ce niveau, il existe des alternatives à suivre pour la contrôler et améliorer sa survie. « Lorsqu’on est atteint de l’hypertension artérielle, on ne guérit pas. En effet, l’hypertension n’est pas comme une infection pour laquelle on peut prendre un antibiotique ne plus en souffrir » renseigne le Dr Buila. Cependant, le patient doit se prendre en charge pour contrôler son hypertension tout en suivant rigoureusement son traitement. Et chez des personnes qui ont été impactés par des dégâts, notamment des AVC, elles doivent suivre une rééducation, rajoute-t-il.
Prévention de l’hypertension artérielle
Au regard de tous ces facteurs, le professeur Nathan Buila sensibilise la population sur cette maladie considérée comme une tueuse silencieuse. « Les personnes hypertendues doivent retenir ceci : consulter son médecin et suivre scrupuleusement ses recommandations. Et cela doit s’accompagner d’un changement de mode de vie qui consiste à adopter une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, à maintenir un poids corporel sain , éviter le tabac , puis l’alcool en excès » exhorte-t-il.
Pour rappel, la journée mondiale de l’hypertension artérielle a été célébrée le 17 mai comme à l’accoutumée, une commémoration placée sous le thème « Mesurez votre tension artérielle avec précision, contrôlez-la, vivez plus longtemps ». Il s’agit donc d’un appel à la prévention de tous contre cette maladie.
Margarita-Rosa Ngoy
