Dans le cadre de la mise en application de la feuille de route du processus de Luanda visant la désescalade des tensions entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, les ministres des Affaires étrangères de deux pays ont participé, mardi 5 novembre dernier, à Goma (Nord-Kivu), au lancement du mécanisme de vérification ad hoc, sous la médiation du chef de la diplomatie angolais.
Le mécanisme de vérification ad hoc a pour rôle d’assurer un suivi du cessez-le-feu, engagement pris par la RDC et le Rwanda, mais aussi suivre de prêt les accusations mutuelles entre les deux pays sur la violation de l’accord de Luanda, en plus du désengagement des groupes armés.
Pour la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Wagner Kayikwamba, cette initiative marque dans ce processus de paix et de protection des populations civiles tel que prévu par l’accord de Luanda. Pour la patronne de la diplomatie congolaise, renforcer le mécanisme de vérification ad hoc est une manière efficace de mettre chaque acteur face à ses responsabilités.
Thérèse Wagner Kayikwamba a de plus réaffirmé la détermination du gouvernement congolais à ramener la paix dans sa partie-Est sous agression.
Par l’occasion, le ministre angolais Tete Antonio appelle les deux parties à fournir d’efforts et à travailler en équipe pour matérialiser les aspirations d’une région des Grands Lacs sans conflit. Par ailleurs, le médiateur angolais reste confiant que le mécanisme de vérification ad hoc permettrait la consolidation d’un climat de confiance entre la RD Congo et le Rwanda avec finalité des relations harmonieuses entre les deux pays.
Il faut signaler que cette nième rencontre tripartite, rentrant dans le cadre de l’accord de Luanda, intervient après les récentes vives tensions dans la partie-Est de la RDC où les rebelles M23 avaient multiplié des attaques contre l’armée congolaise et contrôlé momentanément Kalembe avant que les vaillants soldats FARDC ne puissent reconquérir cette ville stratégique.
Enock NSEKA