Boyamba Nsango Ricarda victime

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Recherchée activement par les services: Boyamba Nsango Ricarda victime de ses relations avec l’AFC de Nangaa

 

En République démocratique du Congo, l’Etat de droit n’est qu’une proclamation vaine et sans signification. Par contre, l’arbitraire, l’injustice et toutes les antivaleurs décriées faussement par le pouvoir sont à l’ordre du jour. Pas étonnant que du jour au lendemain, des hommes hier en vue traversent la route pour rejoindre des mouvements contestataires. Le cas notamment de l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Corneille Nangaa, désabusé, qui a créé un mouvement belliciste acoquiné au M23, supplétif des Forces de défense rwandaises.

Seulement, en RDC, tous ceux qui d’une manière ou d’une autre, ont pu avoir des relations de travail, ou de sympathisant de son parti politique, tombent sous le coup de la vindicte des services.

La Cour militaire de Kinshasa/Gombe siégeant en audience foraine à la prison militaire de Ndolo a rendu ce jeudi 8 août 2024 son verdict dans l’affaire opposant le ministère public, la République démocratique du Congo (Partie civile) à Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et ses complices, tous membres de l’Alliance fleuve Congo (AFC), en présence du ministre d’État en charge de la Justice et Garde des sceaux, Constant Mutamba.

L’ancien président de la centrale électorale et ses compagnons, en fuite et d’autre résident à l’étranger, ont écopé de la peine de mort pour crimes de guerre, participation à un mouvement insurrectionnel et trahison, après avoir été jugés par défaut (contumace).

La Cour militaire de Kinshasa/Gombe a aussi ordonné leur arrestation, la confiscation des biens de Nangaa, de son épouse Yvette Lubanda et d’autres prévenus notamment Jean-Jacques Mamba, ancien député national et porte-parole de l’AFC.

Ainsi en est-il de la jeune Boyamba Nsango Ricarda dont le seul péché est d’avoir œuvré en 2006 à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) sous l’abbé Malumalu. Son passage dans cette organisation lui fera plus tard rencontrer Corneille Nangaa qui l’adoptera parmi ses collaborateurs. Pour avoir fait partie du personnel de cette institution, Boyamba Nsango Ricarda et être devenue en Europe (elle s’y est rendue depuis 2020 pour raisons d’études) un sympathisant de l’AFC (Alliance Fleuve Congo, le mouvement de résistance créé par Corneille Nangaa), sa famille fait l’objet d’une traque impitoyable des services qui assiègent jour et nuit son domicile.

Devant cet harcèlement, notre jeune dame a préféré de ne plus revenir au pays pour ne pas être condamnée comme c’est le cas pour tous ceux qui étaient proches de la famille Nangaa. Qui aurait cru qu’au pays dit de la démocratie, on basculerait en si peu de temps dans l’anarchie, la dictature et le déni des droits de l’homme ? Car, où est le péché de Mademoiselle Boyamba Nsango Ricarda ? Celui de sympathiser avec le parti d’un homme qui a beaucoup fait pour elle ? Ou celui d’exprimer sa liberté d’association, alors que la Constitution de la RDC reconnaît ce droit ?

Rappelons aussi qu’il y a plusieurs d’autres personnes recherchées par les services de sécurité dans cette affaire comme Juliette Bolumbu, Pierre Kabaka… Affaire à suivre.

V.T

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