Violences en Ituri et au Nord-Kivu: Plus de 600 civils tués en trois mois

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La situation sécuritaire ne cesse de s’intensifier dans l’Est du pays. Selon la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO), un recensement a révélé 440 atteintes à la sécurité en Ituri et au Nord-Kivu entre le 20 juin et le 29 septembre 2024.

Ces violences ont entraîné la mort de 663 civils, dont 104 femmes et 50 enfants, selon le rapport du secrétaire général de l’ONU.  Les violences ont également entraîné 229 blessés parmi la population civile, dont 26 femmes et 41 enfants.

Selon les informations recueillies, la majorité des actes de violence sont attribués aux Forces démocratiques alliées (ADF), responsables de la mort de 342 civils dans ces deux provinces. Par ailleurs, la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) a tué 71 civils en Ituri, où elle se dispute le contrôle des territoires et des sites miniers avec le Front populaire d’autodéfense en Ituri (groupe Zaïre).

Dans le Nord-Kivu, en dépit d’un cessez-le-feu entré en vigueur le 4 août et d’une trêve humanitaire observée en juillet, les territoires de Rutshuru et de Lubero ont vu un renforcement de la présence du mouvement rebelle M23. En effet, les affrontements entre ce groupe et d’autres factions armées ont continué durant cette période. Le rapport de la MONUSCO indique que, bien que le cessez-le-feu entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et la Force de défense rwandaise soit globalement respecté, la situation dans l’Est de la RDC reste tendue.

Esther BIKUMA/Stagiaire

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