Electricité en RDC : Construire des barrages, une solution au déficit énergétique

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La solution au déficit en desserte en électricité en République démocratique du Congo passe par la construction de nouveaux barrages de grande capacité pour faire face à la demande estimée à 8.000 mégawatts.

La capacité installée de production de l’énergie électrique en RDC ne dépasse pas les 4.000 mégawatts alors que les besoins sont estimés à 8.000 mégawatts. Les miniers, grands consommateurs d’électricité, enregistrent un déficit d’au moins mille mégawatts, avec la perspective d’installation des usines de raffinage des minerais dans le pays.

A côté de l’industrie minière, il y a l’industrie manufacturière pour répondre aux besoins primaires de consommation des Congolais.

L’estimation minimaliste de 8.000 mégawatts de besoins en électricité pour la RDC faite par un groupe d’experts, n’intègre pas la mise en place du train électrique dans le pays, par exemple.

En dix ans, la RDC a construit le barrage de Zongo 2 (150 MW) et Busanga (240 MW). Il est vrai que la RDC a opté pour des barrages de petites dimensions. Pour autant, il faut entrevoir la possibilité de construction de grands barrages. Le pays manquerait-il d’ambitions, à l’exemple du voisin angolais qui a mis en service deux grands barrages de grande capacité, les dix dernières années ?

Le barrage de Lauca est doté d’une capacité de 2.070 mégawatts et le barrage de Caculo Cabaça d’une capacité installée de 2.172 mégawatts, soit un total de 4.242 mégawatts, tous deux construits sur le fleuve Kwanza,

Pendant la même période, la RDC a mis en service quelques barrages comme celui de Zongo ou encore Busanga.

VIVEMENT LA CONCRETISATION DU PROJET INGA 3

En RDC, les barrages Inga1 et Inga2 sont dotés d’une capacité installée de 1.775 MW et produisent actuellement 1.200 MW. Au total, le pays dispose d’une capacité installée qui ne dépasse pas 4.000 mégawatts, la moitié de ses besoins potentiels.

Ce qui constitue le record de deux dernières décennies dans la mesure où, le site d’Inga n’a jamais fonctionné en plein régime, depuis le jour de son inauguration. Des turbo-alternateurs fournis par la firme belge ACEC présentaient des défauts de fabrication.

Il est vrai que la volonté de construire Inga 3 avec le consortium sino-espagnol ou encore la firme australienne Fortescue avec à la clé 8.000 mégawatts, allait couvrir tous les besoins.

Pour autant, tant que le projet ne connaitrait pas un début d’exécution, l’écart restera important avec le voisin angolais.

JP Djoko

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