Prévue pour le 02 septembre prochain sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo, la rentrée scolaire 2024-2025 devient de plus en plus incertaine. La cause : les enseignants congolais revendiquent l’augmentation de leurs salaires.
Les représentants des enseignants ont fait attendre leurs voix, samedi 10 aout dernier, lors du lancement des travaux de la commission paritaire banc syndical-gouvernement, au village Venus à Bibwa, dans la commune de la N’sele.
Ils ont fait valoir leurs revendications en présence de la ministre de l’Éducation nationale, Raïssa Malu, et du Vice-premier ministre en charge de la Fonction publique, Jean Pierre Lihau. Ils exigent un salaire minimum de 500 dollars américains, avant la reprise de la rentrée scolaire 2024_2025 qui profile à l’horizon.
Face aux ministres de tutelle, les syndicalistes se sont montrés inflexibles. Ils ont martelé qu’ils n’accepteront pas moins que le montant exigé ou bien il n’envisage pas reprendre avec les travaux de la rentrée scolaire prochaine.
Juste après le discours du VPM de la Fonction publique, les syndicalistes ont brandi des pancartes indiquant «500$ou rien ».
« On ira jusqu’au bout »
Selon un enseignant contacté par notre rédaction, cette année, il est hors de question de reprendre les cours si leur demande n’a pas une réponse favorable. « Toutes les promesses que le gouvernement nous avait données l’année passée, aucune n’a été concrétisée jusqu’à ces jours. Voilà pourquoi, cette année nous sommes décidés. On ira jusqu’au bout. ».
Cet enseignant de l’école secondaire déplore les faibles salaires payés par l’Etat aux enseignants congolais. « L’Etat congolais ne nous paie pas bien. Du préfet de l’école au dernier employé, personne ne touche une somme signifiante. Nos salaires nagent entre 300.000 et 400.000 FC. », a-t-il révélé.
Malheureusement, il désapprouve aussi l’attitude de leurs représentants qui, selon ses dires, finissent par coopérer avec l’Etat pour forcer les enseignants à reprendre les cours même si leurs demandes n’ont pas encore trouvées satisfaction. « Nos représentant nous menacent parfois de nous radier dans les listes si nous n’acceptons pas de dispenser les cours. C’est par peur d’être radié du corps de l’enseignant, que nous finissons par lever la grève. Et, c’est comme ça que nous continuons à subir les caprices de l’Etat. Mais, cette année, nous sommes déterminés », a-t-il insisté.
José Mutumbula
La rédaction