Il s’agit d’un groupe de criminel opérant dans le district de Tshangu (Est de Kinshasa) sous le leadership d’un certain Keren. Ces malfrats orchestrent des vols et viols à domicile dans les communes de N’djili, Masina et Kimbanseke.
Ces assaillants ont été arrêtés par les éléments de police criminelle, après avoir visité et cambriolé quatre maisons dans un quartier à Kimbanseke tout prêt du cimetière portant le même nom. Ils ont finalement été arrêtés à Matete où réside leur chef de fil dit Keren.
La fin de leur dernière opération de cambriolage à Kimbanseke a été palpitante pour ces criminels. Un groupe de jeunes luttant contre l’insécurité dans la commune de Kimbanseke, appelé « Maîtres volontaires » s’est mis à leur poursuite. « Quand les maîtres volontaires nous ont découverts, nous avons pris la poudre d’escampette et jeté nos machettes », a avoué un de ces criminels au micro du journaliste Israël Mutombo.
Ce bandit a dévoilé que leur réseau composé de huit personnes et dirigé par un certain Keren opère en réseautage avec un autre groupe conduit par un certain Lourd. Ensemble, ces deux groupes criminels visitent des maisons deux à trois fois par semaine. Pendant leurs actions, s’ils trouvent une ou des femmes parmi leurs victimes, les deux chefs des fils les violent sans pitié ni remord pour boucler l’opération.
« Quelques fois, poursuit cet assaillant, on passe une semaine sans aller en mission. Et si un autre groupe trouve une nouvelle cible, il contacte notre chef qui, à son tour, nous prévient sur l’opération. Si c’est à Masina ou N’djili, on se rallie avec les criminels de la commune concernée. C’est donc ces derniers qui nous emmènent au lieu où nous allons passer à l’action » , a témoigné ce criminel chez notre confrère de Bosolo na Politik.
Racontant leur arrestation, survenue à la veille de leur mission de cambriolage à Kimbanseke, ce criminel souligne que quatre de leurs camarades sont encore en liberté. « On m’a surpris à Matete chez vieux (Keren, ndlr) au petit matin, le lendemain de notre action à Kimbanseke. Je me lavais les pieds pour sortir. Une fois dehors, la police de l’IP Kin a mis la main sur moi. J’ai été dénoncé par un petit qui a aussi désigné l’hôtel où Keren avait passé nuit. » , a-t-il relaté.
Les téléphones et autres biens de valeurs volés sont vendus à une personne qui envoie ses collaborateurs auprès de ces criminels. « concernant l’argent que je gagne, je l’utilise en faisant l’ambiance avec des prostituées. » , a avoué ce criminel, visiblement d’une trentaine d’années.
Il n’y a pas longtemps, le coordonnateur national du regroupement Alternative 2028, Ados Ndombasi avait saisi le VPM de l’Intérieur, à travers une lettre ouverte, pour dénoncer l’insécurité grandissante dans plusieurs quartiers à Kinshasa et la carence criante des policiers dans les sous-ciats. Où en sommes-nous à ce jour?
JOSEPH E. NSEKA