Humeur : Oignon de la Belgique, maïs de la Zambie, poisson salé de la Norvège… que produit finalement la RDC?

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Deux millions, trois cent et quelques milles kilomètres carrés, deuxième plus grand pays d’Afrique derrière l’Algérie, terres arables, possédant le lac le plus poissonneux, bassin du fleuve Congo (pays solution contre le réchauffement climatique) avec plus de cent millions d’habitants (sans parler des minerais) : tel est un résumé des potentialités dont regorge la République démocratique du Congo.

Dommage que ce pays qui est une vraie mine d’or, ne produit presque pas, mais importe un peu de tout à travers le monde. Le maïs vient de la Zambie, les poissons de la Namibie, l’oignon de la Belgique, les poissons salés de la Norvège… Mais, finalement, jusqu’à quand la RDC atteindra son autonomie et son indépendance alimentaire ?

Signalons que la plupart des produits alimentaires consommés en interne, en Rdc, proviennent de l’extérieur. Cette situation fait en sorte que les opérateurs économiques se permettent de fixer les prix bon comme ils leur semblent au grand dam de la population obligée d’en pâtir.

Les politiques mises en place pour le développement du secteur agricole ne sont parfois pas claires. Certes, les bonnes intentions sont là, mais les résultats ne sont pas satisfaisants pour couvrir effectivement les besoins de plus de 100 millions de Congolais.

TENTATIVES
D’abord, l’idée du parc agroalimentaire de Bukanga Lonzo, mais qui accouche malheureusement d’une souris. Des millions de dollars volatilisés, encore et toujours les Congolais qui en sortent perdants. Or, ce programme était très ambitieux et pouvait donner un bel élan pour activer le développement du secteur agricole.

Après cela, il s’en est suivi des forums, ateliers, salons de réflexion, colloques sur l’agropastoral, mais pas des actions à impact visibles sur le terrain. A l’exception du projet de Kaniama Kasese qui alimente en maïs quelques provinces : pas assez pour couvrir totalement le besoin en ce produit très consommé.

Ça ne doit pourtant pas être la raison de baisser les bras. L’heure est pour que le sol prenne sa revanche sur le sous-sol, c’est-à-dire le secteur agricole a besoin des réformes plus approfondies et plus d’actions novatrices. Il faut moderniser et industrialiser ce secteur.

SOLUTIONS
Cependant, le président Tshisekedi a pris une belle décision : accompagner les entrepreneurs dans le secteur agricole pour limiter les importations. De ce fait, il y a des questions qui taraudent les esprits : de quelle manière cet accompagnement va se faire concrètement ? Y’aura-t-il baisse des prix des engrais ? Il y aura exonération des taxes et impôts ? Dotation des matériels ? Dotation momentanée des terres à exploiter?

Et voici quelques-unes  des questions que  nombreux Congolais se posent et pour lesquelles ils attendent des réponses concrètes de la part des gouvernants. A rappeler que la République démocratique du Congo a tout ce qu’il faut pour nourrir une bonne partie de l’Afrique, voire du monde, si vraiment l’on se met au travail : gouvernants comme gouvernés.

JOSEPH E. NSEKA

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