Alors que la poursuite du procès était prévue hier lundi 22 juillet 2024, la Cour constitutionnelle a renvoyé l’affaire au 11 novembre prochain. Les motifs avancés par la Haute cour sont la requête de la défense de Christo Globler, relative à son état de santé (certainement dégradant) et le changement à venir dans la composition des membres de cette juridiction.
Ce dernier, homme d’affaires sud-africain, le Premier ministre honoraire Matata Ponyo et l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo, Déogratias Mutombo sont poursuivis pour détournements de près de 115 millions USD, des fonds destinés au programme du parc agro-alimentaire de Bukanga Lonzo. En plus, les deux derniers cités sont également accusés dans le dossier de 89 millions USD relatifs à la construction du marché international de Kinshasa.
En novembre 2023, à la veille du scrutin combiné de décembre, la Cour constitutionnelle avait renvoyé l’affaire au mois de mars 2024, avant qu’elle ne soit de nouveau repoussée pour juillet. Aujourd’hui, c’est un troisième report pour la même affaire qui risque de ne pas connaitre son issue très bientôt. Bien avant, en septembre dernier, c’était autour de Matata Ponyo de s’absenter des audiences pour cause de son état de santé, comme l’avaient avancé ses avocats.
L’ex premier ministre, poursuivi dans cette affaire, a toujours clamé son innocence et réfuté son implication dans la débâcle du parc-agroalimentaire de Bukanga Lonzo, un des programmes les plus ambitieux sous son ère.
Devant les tournures que prend cette affaire, certains Congolais se disent fatigués de reports et pensent qu’il serait peut-être temps de passer à autre chose. Mais, la justice a-t-elle dit son dernier mot ?
JOSEPH E. NSEKA