En séjournant en Belgique, le Chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi Tshilombo s’est entretenu avec le Premier-ministre du Royaume de la Belgique, Alexandre De Croo. Au menu, la situation sécuritaire prévalant dans l’Est de la Rdc, ainsi que le Protocole opaque signé entre l’Union européenne et le Rwanda, le 19 février dernier sur la chaîne de valeur des minerais stratégiques.
Sans complaisance, le gouvernement congolais avait remis en cause ce Protocole UE-Rwanda, au lendemain de sa signature, bien avant que le Président Tshisekedi ait conforté la position du gouvernement son briefing de presse. Mille et question se pose à ce sujet : quelle motivation pour l’UE de signer un Protocole sur les minerais stratégiques que le Rwanda (agresseur et pilleur des richesses de la Rdc) ne possède pas dans son sous-sol? Pour voir clair sur ce Protocole louche visant à encourager Paul Kagame et son M23-RDF de continuer son pillage en Rdc, le gouvernement congolais avait demandé des explications à l’UE qui n’arrive pas à justifier son choix porté sur le Rwanda plutôt que la Rdc.
Au regard de l’enjeu et la sensibilité de la question, le Chef de l’Etat congolais n’a pas hésité de réactiver sa diplomatie, en commençant par la Belgique (notre ex colonisateur). Les échanges entre le Président Tshisekedi et le Premier-ministre Alexandre De Croo ont été bouclés sur une note satisfaisante. « Nous sommes certains que des minerais sont volés à la RDC et il n’est pas question pour nous que cet accord puisse passer », déclaration du Président de la Rdc, rapportée par la presse présidentielle. Sur ce même chapitre, Félix Tshisekedi a sollicité des sanctions contre le Rwanda en vue de stopper Kagame dans son plan destructeur de la Rdc. « C’est la seule chose qui pourra faire reculer le dictateur Paul Kagame », a-t-il déclaré.
Alors que Kagame obtient le soutien inconditionnel de la Pologne, il paraît logique pour la Belgique de défendre la Rdc avec qui elle a partagé un passé commun dans l’histoire et continue d’entretenir des bonnes relations diplomatiques. Car, pour bien vaincre Kagame, il faut au-delà du combat sur terrain, l’affronter aussi sur le terrain diplomatique. Pour s’y faire, la Rdc a besoin des vrais partenaires.
Joseph E. NSEKA