Egocentrisme et procès d’intention : L’opposition ne trouvera finalement pas la perle rare !

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On dirait que trouver un candidat commun pour l’opposition est une équation sans issue. Le rendez-vous de Pretoria (RSA)’qui a réuni les délégués de cinq présidentiables de l’opposition, notamment : MatataPonyo, Martin Fayulu, Moïse Katumbi ,Denis Mukwege et Delly Sessanga, afin de désigner l’unique candidat pour rivaliser avec Félix Tshisekedi, n’a toujours pas abouti à une conclusion satisfaisante.

Comme à Genève, l’idée que les opposants se réunissent pour trouver un seul candidat est une grave erreur politique. Pour preuve : Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe vont quitter, en 2018, la plateforme Lamuka pour former CACH (Cap pour le changement) qui sera le ticket gagnant de l’élection présidentielle. Sinon, que doit-on conclure au cas où l’opposition ne parvient pas à désigner un seul homme pour porter les espoirs de toute l’opposition ?

Qu’on se le dise, ce qui s’est passé à Pretoria n’est qu’une sorte de « duplicité ». Un observateur averti ne s’attendra pas à un candidat unique entre les cinq précités. Cela relève presque du miracle. Pourquoi : l’égocentrisme et le manque de confiance. D’abord, Martin Fayulu qui se déclare « candidat du peuple » sera accusé des propos désobligeants à l’endroit de ses compères. Se trouvant en désaccord avec les quatre autres, le président de l’Ecidé va prendre ses distances pour faire cavalier seul.
L’incertitude continue de planer autour du candidat commun. Denis Mukwege et Delly Sessanga n’ont toujours pas dit leur dernier mot. De son côté, le célèbre gynécologue qui confirme sa candidature à la présidentielle et se dit rester ouvert aux négociations. Par ailleurs, Delly Sessanga s’apprête à lancer aussi sa campagne électorale dans la province du Kwango.

Par contre, MatataPonyo a déjà fait son choix. Le président du parti Leadership et Gouvernance pour le développement a, dans une communication faite dimanche 19 novembre dernier, annoncé son retrait de la course au profit de Moïse Katumbi. Il s’est dit se conformer aux conclusions de Pretoria qui prévoient, suivant un nombre de critères, un seul candidat pour le compte de l’opposition. Emboîtant le pas à MatataPonyo, le candidat Seth Kikuni a aussi déclaré son ralliement à la candidature du président d’Ensemble pour la République. Tout comme bien après lui, Franck Diongo qui a aussi jeté son dévolu sur l’ancien gouverneur du Katanga.

Cependant, Moïse Katumbi, qui bénéficie déjà de trois soutiens, n’a jusque-là montré aucune intention de céder sa place pour un autre candidat. En effet, il a même lancé sa campagne électorale hier lundi 20 novembre, dans la ville de Kisangani (chef-lieu de la province de Tshopo).
D’après l’observation faite sur chacun de cinq candidats engagés pour la désignation du candidat de l’opposition, on peut sans tergiverser conclure qu’il est quasiment impossible de trouver la perle rare qui mettra tous les membres de cette classe politique d’accord.
Joseno Nseka

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