La Mission d’observation électorale composée de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) a, dans son communiqué rendu public hier lundi 13 novembre 2023, soulevé quelques incohérences dans les chiffres publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) concernant le nombre d’électeurs repris dans le fichier électoral.
En effet, la MOE CENCO-ECC ressort de leurs analyses un 450.000 électeurs entre deux communiqués extraits du site de la cartographie de la Ceni. « Le communiqué No24/CENI/2023 renseignait que 43 941 891 électeurs avaient été inscrits dans les 26 provinces de la RDC alors que la Loi No 23/025 du 15 juin 2023 portant répartition des sièges mentionne un total de 43 491 891 électeurs en RDC, soit une différence de 450 000électeurs », peut-on lire dans le communiqué de la MOE CENCO-ECC.
Cette structure note aussi une autre différence au niveau de la répartition des votants dans la cartographie des bureaux de vote indiquant « 44 541 683 d’électeurs inscrits, soit une différence de 1 049 792 électeurs par rapport aux statistiques ayant déterminées la répartition des sièges ».
La même analyse de ladite mission affirme aussi la duplication des certains Bureaux de vote. « Les données publiées dans la cartographie des bureaux de vote renseignent un total de 76 486 BVD. De ces données, 3706 BVD ont été dupliqués 2,3, voire 4 fois avec les mêmes numéros d’identification, mêmes noms et mêmes adresses, mais avec des coordonnées géographiques différentes. Cela représente un total de 2 244 142 électeurs », soulève la MOE CENCO-ECC qui dit avoir transmis à la CENI la liste et d’autres éléments des bureaux de vote dupliqués.
Devant ces incohérences des chiffres, la MOE encourage la CENI à corriger ces erreurs et publier en toute urgence la cartographie des bureaux de vote par bureau de vote dans un format téléchargeable et imprimable. Par ailleurs, cette structure invite les acteurs engagés dans le processus électoral de se servir de leurs propres cellules techniques afin d’analyser toutes les données ouvertes par la CENI relatives aux bureaux de vote et aux résultats des scrutins qui seront publiés par bureau de vote afin, martèle-t-elle, de se faire une opinion objective de la qualité du processus électoral et se doter des soubassements en vue de contentieux, le cas échéant.
Joseno Nseka
