Gestion des déchets solides à Kinshasa: L’Unikin apporte sa contribution avec la poubelle de tri high tech

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Ils méritent toutes les félicitations du Congo, ces étudiants de la faculté de Pétrole, gaz et énergies renouvelables, département de Génie des environnements de l’Université de Kinshasa, qui apportent leur contribution dans la gestion des déchets solides. C’est quoi d’abord un déchet solide ? Tout détritus qui n’est pas papier peut être classé dans la catégorie « déchet solide ».
Depuis le 1er septembre de cette année, les têtes bien faites de cette faculté ont lancé une poubelle dite intelligente et baptisée « Odia ».
Caractéristiques
La poubelle intelligente Odia est dotée d’un détecteur de mouvements, d’une commande vocale indiquant à l’utilisateur quel bac correspond à l’élimination de son déchet, selon sa nature. Le dispositif de tri comporte deux bacs avec un volume cumulé de 0,75 mètres cubes. Pour éviter tout débordement, un témoin lumineux bloque l’ouverture quand la poubelle est remplie à 95% de son volume. Odia est équipée également d’un système solaire hydrique avec des batteries de stockage.
Omatuku Difumba Armand, un des concepteurs d’Odia, déclare : « nous envisageons de l’équiper d’un système GPRS (general packet radio service) qui permettra d’alerter à distance le collecteur sur le niveau de remplissage ».

Les concepteurs d’Odia butent à certaines difficultés, notamment celles de l’acquisition des matériels, suite à leurs moyens financiers limités. Aussi, en appellent-ils au pouvoir public pour leur financement, lequel leur permettra de produire une panoplie d’Odia qui sera déposée dans un premier temps dans des endroits stratégiques comme les entreprises publiques, les hôpitaux, les aéroports, les universités. Avant de s’étendre dans les autres lieux publics comme les municipalités, les grandes artères, etc.
Kinshasa produit quotidiennement plus de 7.000 tonnes de déchets divers. Odia ne peut pas en venir à bout si elle n’est pas soutenue financièrement par les pouvoirs. C’est l’occasion ou jamais que ceux-ci se montrent responsables et réalistes s’ils aspirent réellement à faire de Kinshasa la belle ville d’antan, la Lipopo Léo Ville. Celle immortalisée par les chanteurs comme Kallé et même le camerounais Manu Dibango.
Kalume Ben Atar

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